Dans l'acte de peindre si la finalité à laquelle on aboutit est essentiel, le parcours réalisé est déterminant et source de plaisir. Le travail se crée des passages successifs résultant des choix opérés entre nos incertitudes et nos affirmations. Parcourir un chemin, s'arrêter et se retourner, poser un nouveau regard sur le réel et imaginer un autre récit. La peinture nous autorise tout cela : prendre une certaine distance avec les formes, baigner dans une nouvelle lumière, construire une autre image, percevoir un monde inexploré et inattendu, un univers abstrait. Le travail en série permet d'approfondir l'histoire picturale, lui donne cohérence et continuité offrant un conte visuel au regard. Le grand format permet de déployer le geste, autorise une respiration. Le travail s'appuie sur l'expérimentation des monotypes, des graphismes, des glacis, des médiums et matières, et tente d'aboutir à une émotion qui s'impose.